Déjà une grosse semaine que nous sommes arrivés au Pays du Soleil Levant! Et quelle semaine! Riche en émotions et en découvertes, on vous fait revivre ces premiers jours en tant que résidents nippons. Let’s go!
Des premières heures magiques...
Après trois jours d’escale à Shanghai, nous avons enfin mis les pieds à l’aéroport de Narita, jeudi 19 septembre à 18h30. Nous avions hâte! L’accueil qui nous a été réservé été magique! Cela est en parti dû au magnifique coucher de soleil sur le Mont Fuji que nous avons pu observer de l’avion. Cela annonce bien la couleur de la suite de l’aventure! En mettant les pieds dans l’aéroport nous avons de suite compris que nous étions au Japon : accueillis par Mario & cie sur les murs, la rapidité et l’efficacité des japonais, mais surtout leur gentillesse et leur serviabilité!
Nous vous parlons plus en détails dans cet article de ces premières heures au Japon, que ce soit notre arrivée à l’aéroport, notre première nuit dans un hôtel à Narita ainsi que la visite de la ville de Narita.
… avant le retour à la réalité!
Avec du recul, nous sommes vraiment ravis d’avoir optés pour une escale à Shanghai, ainsi que pour un arrêt à Narita. Cela nous a permis de nous remettre tranquillement du décalage horaire (+6h entre Paris et Shanghai, +1h entre Shanghai et Tokyo), et donc d’avoir les idées plus ou moins claires pour nous rendre à Tokyo! (nos cerveaux ont décidé de se déconnecter à ce moment-là...)
Il faut du courage pour s'y rendre en affrontant la première épreuve des transports en commun japonais (on vous rassure ça devient simple avec de la pratique)! Heureusement pour nous Emilien, que nous avons rencontré dans les Bouches-du-Rhône pour des cours de japonais, a eu pitié de nous et est venu nous aider. Encore un gros merci à lui! On y serait arrivé c’est sûr, mais on aurait très certainement galéré pendant plusieurs heures, surtout en arrivant à Shinjuku, LA plus grosse station de métro/gare de la ville! Une ville souterraine dans la ville en faite!
Pour récupérer notre chambre qui se trouve dans une maison partagée à Uguisudani, il nous a fallu - avec nos gros sacs à dos et autres sacs et valises - nous rendre dans les bureaux administratifs à Shinjuku (pas à l'opposé mais presque) et affronter cette deuxième épreuve. Nous avons dû parler en anglais pendant une grosse heure pour signer toute la paperasse et récupérer les clefs… Mais on y est arrivés!
Clefs en mains, affaires posées, direction un barbecue japonais à volonté pour fêter le début de cette nouvelle aventure!
Entre bonheur et colère, une première semaine mitigée!
On va être honnête, nous n’avons pas du tout vécu ces premiers jours de la même façon avec Matthieu! Je vais d’ailleurs lui laisser la main pour qu’il explique son ressenti avec ses propres mots.
L’aventure du point de vue de Matthieu : un mot Emerveillement !
Si Amandine a été dépaysée, je me suis senti en terrain connu… Toutes ces années à lire des mangas, à regarder des animés, à me renseigner sur les samouraïs, sur le mode de vie des Japonais, sur cette culture si différente... ont fait que, même en tant que simple français au Japon, j'ai vite trouvé mes repères.
Dès Narita j’étais aux anges! Les personnages Nintendo sur les murs, les gashapons dans les allées, les toilettes high-tech (le Graal tant attenduˆˆ),… Que dire hormis : WELCOME JAPAN!
Narita m’a de suite conquise. Ville charmante, j’ai de suite ressentie l’hospitalité des japonais avec un petit “Welcome Japan” d’un papi nippon (on sentait qu’il était fier de pouvoir sortir cette phrase préparée à l’avance). J’y ais surtout reconnu des images issues des mangas. Je me suis même exalté devant un pont au-dessus d’une rivière tant il est typique de ce pays.
J’ai également fait la connaissance de mon premier gros insecte qui est venu se coller à moi, comme je n’en ai jamais vu! Pas très rassuré sur le moment (Amandine morte de rire pendant ce temps), j’en rigole bien maintenant!
En arrivant à la Guesthouse, petit coup au moral, c'est sombre, mais surtout on est accueilli par un colocataire qui ne semble pas forcément disposé à parler et qui le fait par courtoisie envers les nouveaux venus. La chambre est petite mais Amandine décide de changer la disposition permettant de gagner en volume. Finalement on en fait un vrai petit Cocon (à notre façon on se sert du lit comme rangement et on dort par terre, c'est cool aussi ^^).
Émilien nous amène ensuite dans la rue vivante de notre quartier, là aussi "WAHOU!"! Des néons, des restaurants, des néons, des crieurs, des néons, des restaurants, des néons, des magasins ... Ah et aussi des néons ^^ On rentre dans une sorte de Grill à volonté, après les deux Onigiri (c'est un régal ces conneries, surtout ceux au thon et mayo) du midi ce repas fait un bien monstrueux!
C’est seulement le lendemain lors de la visite de notre quartier que j’ai enfin réalisé que j’étais dans CE pays dont j’ai rêvé pendant 15 ans! J’en ai eu les larmes aux yeux… On a enchainé sur Akihabara, la ville électrique, entre jeux vidéos, magasins démesurés dédiés à l’électronique, les gros néons, … un rêve d’enfant est entrain de se réaliser!
Tout n’a pas non plus été plaisant. La déclaration de résidence à la mairie. Autant vous dire que ce ne fût pas une partie de plaisir, le manque de vocabulaire m'as fait rager comme jamais (c'est frustrant de ne pas pouvoir parler comme on le souhaite). L'avantage de la situation, c'est qu'Amandine étant beaucoup plus impulsive que moi, elle râlait pour deux…
Idem lors de notre balade à Shinjuku, si l’endroit m’a plu, j’en repars à ce jour avec un goût sans saveur. En voulant souscrire à un abonnement téléphonique, on s’est confronté à l’attitude intransigeante des japonais envers les règles. Il nous fallait une carte de Crédit pour souscrire, or nous n’avons que des cartes de Débit. En comprenant que rien ne leur ferait changer d'avis, on reprends nos affaires et on repart ...
Concernant les visites, le quartier d’Asakusa, aussi magnifique soit-il, m’a laissé un léger goût amer. Trop touristique, il est assailli par des touristes sans scrupule, sans respect pour le lieux, pour une majorité…
A contrario, le quartier du Palais impérial m’a fait vivre un véritable saut dans le temps! Un immense parc entouré par les buildings... la forêt, les lacs, les bâtiments d'époque, les cigales, les carpes ... bref tout pour vous faire partir un petit moment dans une autre époque.
Le quartier en lui même est vraiment joli. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais il règne une organisation et une fluidité qui détend. Au détour d'un chemin on passe sous un IMMENSE Torii, et franchement je me suis senti écrasé par la taille! L’allée menant au temple est impressionnante.
Le reste du temps n'a été qu'émerveillement! Alcool, Karaoké, Matsuri, repas, Matsuri, repas, et journées off. Cela fait maintenant un peu plus d'une semaine qu'on est arrivés au Japon, mais BORDEL le temps défile sans nous laisser une minute pour souffler. Trop de chose à voir, trop de choses à faire. J'ai peur qu'un an soit beaucoup trop court pour réaliser tout ce que je souhaite!
Après cette première semaine, je suis comme un gamin devant un jouet. Vous savez celui que vous avez vu, dont vous avez lu toutes les caractéristiques, dont vous avez rêvé! Puis vous l'avez dans vos mains, et vous vous apercevez que c'est plus que ça que c'est plus compliqué, qu'il a d'autres fonctions, qu'il ne fonctionne pas comme vous le souhaitez mais qu'en contrepartie, il apporte encore plus d'émerveillements!
Pour le moment je n'en retiens que du positif, nous verrons comment je me sentirais dans les semaines à venir.
L’aventure du point de vue d’Amandine : un folklore de montagnes russes!
Le début de semaine a été assez compliqué émotionnellement parlant! Le samedi nous nous sommes baladés dans le parc d’Ueno, l’un des poumons vert de la capitale à deux pas de chez nous, avant de nous rendre à Akihabara, la ville électrique! Le dimanche a été jour de repos. Lundi nous sommes partis vers Asakusa et le temple Sensô-ji, le plus touristique de Tokyo.
J’ai eu beaucoup de mal avec la ville en générale! Je la trouvais banale et sans intérêt, remplie de touristes (en plus c’est la coupe du monde de Rugby…). Contrairement à Shanghai, le dépaysement était total, sans doute parce que je n’avais aucune attente pour la première.
L’absence de cohérence architecturale et de réflexion urbanistique globale à Tokyo m’ont beaucoup dérouté! Étrangement, je n’ai pas été perturbé par le fait de me retrouver entouré de japonais, je trouve même leur langue très mélodieuse (même quand on ne comprend quasiment rien). Je pense finalement que j’ai beaucoup appris sur moi ces derniers jours. Je me réveillais énervée, et mettais bien quelques heures avant de m’apaiser pour profiter de l’instant présent. Le mardi a d’ailleurs été l’apothéose!
Nous nous sommes rendus à la mairie pour enregistrer notre adresse et souscrire à la sécurité sociale japonaise. Il faut le vivre pour le croire. Cet endroit est une vraie fourmilière. Il y a énormément de monde, puisque pas de démarches par voie dématérialisée, beaucoup de bruits, et de nombreux documents à remplir. Le premier était traduit en anglais, on était donc à peu près sauvé, même si on ne comprenait pas toujours les informations demandées (ils sont quand même très tordus), le second non! Heureusement on est tombé sur un très gentil monsieur anglophone qui nous a tout expliqué. Cette matinée m’a épuisé!
Le mercredi et le jeudi nous avons visité deux autres quartiers, et j’ai pu enfin prendre plaisir à découvrir de nouveaux endroits, à lâcher prise et à vivre le moment présent! La colère est pourtant revenue le vendredi après-midi quand nous avons cherché à souscrire à un abonnement téléphonique. La barrière de la langue n’est plus la difficulté, mais leur lourdeur administrative oui! OUI, OUI, plus tordus que la France existe! ça s’appelle le JAPON! On vous demande de prouver deux fois par deux biais différents que vous vivez bien à Tokyo, et surtout de présenter une carte de crédit, je dis bien de CRÉDIT, pas une carte française classique (de débit)! Vous pouvez donc être millionnaire, sans cette fichue carte de crédit, vous ne pouvez pas avoir d’abonnement téléphonique (et pas de compte bancaire puisqu’il faut un numéro de téléphone, bref le serpent qui se mord la queue… heureusement on ne veut pas ouvrir de compte).
Comme je vous le disais, ces premiers jours m’ont beaucoup appris sur moi-même. Ils m’ont renvoyé en pleine figure ce que je suis venue chercher pendant cette année : apprendre à lâcher prise! Ceux d’entre vous qui me connaissent, savent que j’aime maîtriser les choses, que tout soit clair et cadré, que j’ai tendance à être perfectionniste et que par dessus tout je déteste être dépendante de quelqu’un! Il y a pourtant une autre partie de moi qui aime partir à l’improviste, découvrir de nouvelles choses et se laisser porter par les opportunités! C’est bien ce second moi (ça fait très schizophrène, je sais) que je suis venue explorer ici!
Ne pas maîtriser la langue et donc ne pas comprendre, ne pas savoir exactement ce que l’on va faire, et de surcroît être dans une maison partagée avec des gens qui ne sont pas tous très soignés (par moment j’ai la sensation de vivre dans une garçonnière), ont mis à l’épreuve tous ces traits de caractère dès les premiers jours! Heureusement, après avoir pris du temps, avoir trouvé mes/nos repères, mais surtout après une grosse phase d’acceptation, je suis prête à vivre l’aventure pleinement! Tout ne sera pas rose, c’est certain. J’ai pourtant bien l’intention de profiter de chaque instant et de saisir toutes les opportunités qui s’offrent à nous. Prendre du temps pour moi et pour nous pour lâcher prise et accepter que tout ne peut pas être sous contrôle!
En conclusion
Cette première semaine a donc annoncé le programme de l’année à venir, entre réflexions personnelles, découvertes merveilleuses, étoiles dans les yeux et surtout de belles rencontres avec de beaux moments de partages à la clefs!
C’est d’ailleurs en lâchant prise, en suivant notre instinct et en saisissant chacune des opportunités qui s’offraient à nous que nous avons fait les plus découvertes et rencontres. Notre premier karaoké avec Emilien et Léna; Emily et Jonathan, deux autres PVtistes français que nous avons rejoint à chaque fois à des matsuri (festivals japonais traditionnels); une initiation au bouddhisme grâce à deux japonaises qui ont tenté de nous enrôler dans une célèbre secte mondialement connue (on vous rassure on a déclin鈈); des explications sur les rites dans les cimetières bouddhistes grâce à un gentil japonais, … et tant d’autres choses que j’espère vous conter dans des articles dédiés.
Une nouvelle semaine commence, plein de belles choses s’annoncent pour la suite!
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