Le coût d'un PVT au Japon est tel, que trouver un baito (バイト) - petit boulot - pour financer une partie du voyage est pour beaucoup d'entre nous un impératif. Il est pourtant possible de travailler sans CV. Enfin, il ne s'agit pas vraiment d'un travail au sens où on l’entend habituellement. On parle ici de bénévolat, volontariat ou plutôt de Workaway, de Woofing ou encore de HelpX. Des noms barbares qui en perdent certains, mais qui pourtant permettent d'économiser quelques deniers tout en voyageant. On vous fait découvrir tout ça. Let’s go!
Initialement nous pensions rester
quatre mois sur Tokyo. Quatre mois pour prendre nos marques, nous
familiariser avec la culture nippone mais surtout avec la langue. Nous
devions rester dans la capitale jusqu’à fin janvier 2020 et trouver du travail pour financer le coût de la vie tokyoïte.
Si vous avez suivi nos aventures sur les réseaux sociaux, vous savez peut-être que nous avons quittés Tokyo mi-novembre 2019. Notre Share-House a fermé ses portes. Idéalement située dans Tokyo, nous n’avons pas souhaité changer d’endroit. Cette fermeture était un signe mais surtout une opportunité à saisir pour découvrir le reste du pays. Pour autant, nous devions faire attention à notre budget. Le workaway est donc apparu comme une évidence.
Workaway, Woofing, HelpX,... quelle est
la signification de ces mots barbares? S’il y a quelques petites
différences entre les trois, le principe est le même. Il s’agit
de plateformes qui mettent en lien des hôtes et des volontaires pour
effectuer quelques tâches/travaux en contrepartie de diverses
accommodations.
Le travail varie d’un hôte à un autre. Ce peut-être de la cuisine, du ménage dans un hôtel, du jardinage, du travail dans les champs, … de la construction. Bref, il y en a pour tous les goûts.
Au Japon, généralement, le travail est d’une durée de cinq heures par jour, cinq jours par semaine. Dans des cas exceptionnels, on peut travailler plus ou moins. Cela reste très rare.
En contrepartie, on gagne quoi? Si quelques hôtes vous payent, la plupart vous offre le logis, le couvert et la blanchisserie. Un moyen parfait de faire de belles économies tout en découvrant de nouveaux lieux. La solution idéale pour son porte-monnaie!
Pourquoi? Tout simplement sur les
conseils d’autres pvtistes. Il n’y a rien de mieux que le bouches
à oreilles pour s’orienter, surtout lorsque l’on est à
l’étranger. C’est donc sur les bons conseils de nos copains PVTistes Emilie et Jonathan que nous nous sommes inscrits sur le site workaway
L’inscription est bien entendu payante, comme pour les autres sites. Ici, il est toutefois possible de choisir entre trois formules annuelles :
Une fois l’adhésion validée, il faut maintenant compléter son profil… en anglais! Un long moment pour les plus perfectionnistes d'entre nous, et encore plus si l'on n'est pas parfaitement bilingue (vive les traducteurs hein...).
Le site est très pédagogique. On renseigne les informations de base tel que prénom, âge, pays d’origine, itinéraire de voyage, passions, travaux recherchés (cases à cocher), photo de profil, … avant de se présenter, de résumer son parcours et d'indiquer ses motivations.
Il va de soi que nous cherchons tous à économiser de l’argent ... mais il est peut-être préférable de ne pas le dire (enfin ce n'est que notre point de vue). Heureusement les motifs pour faire du workaway ne manquent pas : découvrir un Japon authentique, rencontrer de nouvelles personnes, découvrir la flore locale ou encore la cuisine nippone… Les motivations sont nombreuses et vous trouverez forcément les vôtres.
A noter : le profil est relu par une personne du site avant d’être approuvé. Un message récapitulant les points à améliorer pour augmenter les chances de trouver un hôte vous est envoyé. C’est vraiment intéressant, et il faut en tenir compte (même lorsqu’on est pressé de commencer les recherches). On sens l’expérience vécue, non?
La recherche d’un workaway au Japon demande du courage, de la motivation et beaucoup de patience. Il est donc préférable de mettre toutes ses chances de son côté en s’appliquant à remplir avec soin toutes ces petites cases. Le plus dur reste à venir!
Si comme nous vous vous y prenez au
dernier moment (deux à trois mois avant), le choix est forcément
plus restreint. Mais pas d'inquiétude, les offres sont toutes aussi intéressantes. Il sera plus difficile de choisir son lieu de chute ou encore le travail proposé. Un seul mot d’ordre : flexibilité! Un deuxième : ouverture! Ne pas choisir son lieu de chute permet de découvrir des endroits que vous n'aurez sans doute pas visité. De belles surprises vous attendent!
L’offre est renouvelée régulièrement. Entre les nouveaux hôtes qui s’inscrivent régulièrement sur le site, mais aussi ceux qui libèrent des places dans les dernières semaines, il y a du choix. Vous trouverez forcément votre bonheur (ou quelque chose qui s’en approche).
Après avoir fait son choix, il faut écrire à l’hôte et attendre la réponse...
A savoir : les japonais préféreront ne pas vous répondre plutôt que de vous dire non. C’est culturel! Aussi, sur la petite dizaine de demandes faites, seuls trois nous ont répondu. Deux positivement (nos expériences sont à venir) et un seul négativement.
Attendez-vous à ressentir un peu de frustration. Non pas par la réception de réponse négative, mais plutôt de voir que l’hôte lit votre message mais ne vous répond jamais. Deux raisons expliquent cette frustration :Petit bémol (selon nous) : il n’y a aucun moyen d’être certain que l’hôte vous a accepté au-delà de sa réponse positive par mail. Il ne faut donc pas s’attendre à un mail générique de la plateforme. Le contrat entre le workawayer et l’hôte est tacite.
1° Lire attentivement les
descriptions
: Les descriptions des hôtes japonais sont dans la
majorité très claires et détaillées. Les informations disponibles présentent le travail et les contreparties. C’est une mine
d’or précieuse pour faire sa “lettre de motivation”.
2° Etre attentif aux avis et retours des autres workawayers : c’est une mine d’or encore plus précieuse pour compléter les informations de la description. Ils permettent d'avoir une idée de l’ambiance, de la difficulté du travail, des tâches, du lieu de vie, … Il faut également lire entre les lignes et porter attention aux dates des derniers avis. Des feedbacks anciens peuvent montrer une détérioration des conditions de travail sur les derniers mois, de l’accueil de l’hôte, … Des avis qui ne parleront que des conditions de vie et non du travail peuvent aussi cacher quelque chose. Nous n’avons pas vu à ce jour d'avis négatifs, et pourtant… ce n'est pas toujours merveilleux comme le laisse entendre les quelques retours!
3° Ne pas perdre son temps avec des hôtes inactifs : beaucoup d’hôtes ne sont plus actifs depuis un petit moment. Ne cherchez pas à les contacter, ils ne vous répondront pas. De même ne perdez pas votre temps avec des hôtes présentant un faible ratio de réponse. A moins d’avoir du temps, et de correspondre à toutes leurs demandes (prof de yoga, de musique, artistes, charpentier, …), ils ne répondent souvent qu’aux japonais ou bilingues.
Vous voilà fin prêts à tenter l’aventure workaway/woofing/HelpX! Vous trouverez de nombreux autres conseils sur ces sites, mais également sur pvtistes.net. L'article suivant parle de Helpx en PVT mais tout ce qui est noté est applicable au workaway. Si cela vous intéresse, rendez-vous au lien suivant : https://pvtistes.net/dossiers/faire-du-helpx/
En attendant découvrez nos deux expériences de workaway au Japon par ici :
- Entre Océan Pacifique et bambous, réaliser un workaway à Isumi, Chiba, pendant son PVT au Japon
- Workaway à Yufuin, Oita (Kyushu) - à venir
Nous vous souhaitons une très bonne recherche et de belles expériences :) N'hésitez pas à nous contacter pour plus d'informations!
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